Portugal 2017 et 2019 : un voyage dans l’espace et le temps.
LA CARTE DE NOS DEPLACEMENTS : Nous avons parcouru, sur deux voyages, les vallées du Tage et du Douro en laissant l’Algarve.
POURQUOI LE PORTUGAL ?
» Un homme peut, s’il est vraiment sage, jouir sur une chaise de tout le spectacle du monde. » Fernando Pessoa
Cette fois-ci, nous avons mis le cap sur un pays européen mais non voisin.
Géographiquement, le pays est très varié, alternant montagnes, plaines, côte avec deux fleuves prestigieux que sont le Douro et le Tage. Son histoire est très riche avec l’apogée au moment des grandes découvertes fin 15ème, début 16ème siècle. Ayant visité l’Andalousie l’année précédente, nous nous sommes posé la question de l’influence arabe au Portugal en comparaison celle de l’Espagne. Un documentaire sur la découverte du site archéologique de la vallée du Côa nous a également motivé pour ce voyage

Première rencontre avec le fleuve Douro à Tordesillas (Espagne)
L’ACCUEIL DES HABITANTS
« Le sens de l’accueil est une tradition nationale. Ici, la cordialité est toujours empreinte d’un charme infini. Cette fascination pour l’étranger, cette aptitude à apprendre les langues font de ce pays une terre d’accueil privilégiée » Anne de Stoop
Nous avons pu confirmer chaque jour cet accueil chaleureux chez les habitants toujours prêts à rendre service. De plus, de nombreuses personnes parlent français et ont des attaches avec notre pays. Il est donc très agréable de s’y déplacer. En voici des exemples ci-dessous.
Nous déjeunons dans un restaurant « routier » très simple près de Batalha. Les serveurs s’affairent en sueur autour de nous qui sommes touristes au milieu des artisans, travailleurs, voyageurs de commerce. Au menu : poisson avec riz-haricots rouges, pommes de terre, salade, vinho verde, pastel de Barra et café.

La réserve du restaurant Palacio Duques de Cadaval
Nous nous arrêtons pour faire nos provisions à Estarreja, entre Coïmbra et Porto. Un employé communal nous guide vers le marché. Nous rencontrons des Franco-Portugais habitant Saint Jean de Luz devant l’étalage de charcuterie-fromage. Les jeunes vendeurs sont aussi francophones et nous vantent les mérites de leur marchandise. Nous faisons aussi des provisions de pain, cerises, pêches, melons, légumes, de quoi vois venir pendant plusieurs jours.
C’est le jour de la finale de la coupe d’Europe de foot-ball. Nous nous installons dans le café du camping de Villa Nova de Gaïa près de la mer. Devant la difficulté de se faire comprendre pour commander une infusion, un client voisin vient nous aider. C’est un couple de Portugais qui a vécu cinquante ans en France. Ils sont revenus vivre leur retraite près de Porto, bien que leurs enfants soient restés en France. Leurs moments de partage sont moins nombreux mais plus intenses disent-ils.
UNE GRANDE VARIETE DE PAYSAGES
Malgré sa faible superficie (moins de 90 000 km²), nous pouvons trouver des climats et paysages d’une très grande variété :
– montagnes assez arides et au climat bien affirmé côté est, faisant la frontière avec l’Espagne

Marvâo. Vue du chateau
– plaines chaudes de l’Alentejo (au sud du Tage)
» Au coeur de l’immense plaine de l’Alentejo sont nés la foi et l’espérance en un destin national aux dimensions du monde. Il fallait partir de ces vagues de terre se succédant sans naufrages et sans abîmes pour pouvoir aller en confiance vers la mer » Anne de Stoop, tiré du livre « l’art de vivre au Portugal ». Flammarion

Champ d’oliviers dans la plaine de l’Alentejo
– coteaux abrupts de la vallée du Douro très ensoleillés (favorable aux vignobles)
En venant de Porto, la route du nord suivant le Douro est sinueuse et montagneuse. Les points de vue sont à couper le souffle mais il est difficile et dangereux de s’arrêter à cause des précipices. Enfin un carrefour à Frio où il est possible de contempler la vue sur le Douro et sur les vignes en terrasses des deux côtés. C’est inoubliable. Des femmes vendent des cerises et des abricots gorgés de sucre et de soleil. La traversée se fait à Peso da Regua.
Les rives du Douro continuent avec de nombreuses coopératives de vente de vin et des quintas qui affirment leur richesse par des façades blanches, des grandes grilles et des cyprès. La montagne est couverte de vignes en terrasses et d’oliveraies. C’est ici que se récolte ce qui deviendra le fameux porto. Les bateaux qui transportaient les récoltes vers Porto et Villa Nova de Gaïa ont laissé place à d’immenses navires de croisière démesurés qui déversent les touristes dans les villes, les restaurants et les boutiques.

Bords du Douro. Vignobles en terrasses
– côte atlantique et frontière nord bien arrosées et pas toujours chaudes (climat océanique)
« Les maisons éclatantes de blancheur semblent surgir de l’atmosphère qui les entoure. Dans ce pays, tout est couleur, même le blanc des façades irradiées de soleil. Les angles des maisons, les corniches, les plinthes et les encadrements des portes sont souvent ourlées d’ocre, bordées de bleu, soulignées de rouge »
Ces régions atlantiques sont beaucoup plus riches qu’à l’est : vallées verdoyantes, arrosées et limoneuses, fruitiers, terres à légumes et céréales.
La côte est variée et sauvage. Hautes falaises alternent avec des plages de sable fin et doré. Liserés au sommet des collines, au milieu desquels serpentent des petites routes qui enchantent et réservent plein de surprises.

Côte atlantique à San Martinho
– vallées intérieures du nord au climat méditerranéen.
Ponte de Lima
La vieille ville médiévale, avec ses fortifications, ses tours et l’église où se déroule un mariage, est surtout connue pour son pont romain majestueux avec ses seize arches enjambant le Lima. La ville est surchauffée et très animée. Après avoir emprunté le pont, nous découvrons un très beau jardin de type méditerranéen où se côtoient lauriers roses, érables japonais, orangers, citronniers et vignes. Au fond, une petite église avec clocher à bulbe nous invite. Nous entrons au frais. Plus loin, une auberge loge les pèlerins de Saint Jacques qui remontent vers le Nord.

Parc à Ponte de Lima (rive droite)

Jardins irrigués à Lourido, petit village de montagne, parc de Peneda Geres
ARCHEOLOGIE ET PREHISTOIRE
Paléolithique (30 000 à 12 000 avant JC)
Gravures rupestres de la vallée du Côa : Près de Vila Nova de Foz Côa, au confluent du Douro et du Cöa, les environs abritent 80 sites rupestres du Paléolithique où plusieurs centaines de rochers gravés ont été redécouverts dans les années 1980. La visite de ces sites est très réglementée et se fait avec un guide. Celle de Penascosa part de la ville de Castelo Melhor où un véhicule 4×4 nous descend dans la vallée. Une petite plaine coincée entre rivière et falaise est le centre d’un gisement de gravures sur une dizaine de rochers. Ils représentent aurochs, chevaux, chamois et cerfs entremêlés. Certains animaux possèdent plusieurs têtes pour représenter le mouvement comme un dessin animé. Cette vision est très émouvante car des hommes vivaient là, il y a 40 000 ans, juste il y a au-dessus des glaciers qui érodaient le lit de la rivière. On comprend nos ancêtres ayant choisi ce lieu à cause de sa beauté et de son microclimat (orientation au sud).

Confluent du Douro et du Côa, Villa Nova de Foz Côa

Tête de cheval gravée sur un rocher, vallée du Côa
Age du fer ( 3ème siècle avant JC)
Site mégalithique d’Almendres : l’ensemble qui daterait du 3ème siècle avant JC est très surprenant. Il comprend plus de 95 menhirs disposés en ellipse. Cinq d’entre eux portent des inscriptions

Les mégalithes d’Almendres
Période pré-romaine (2ème siècle avant JC)
Village de Citania de Briteiros :
Cette cité du peuple Castros (âge du fer) se situe sur une colline à 2 km du village Salvador de Briteiros. Les rues pavées sont bien conservées et bordées de murs en pierres de granit. Des concessions contiennent les fondations des anciennes maisons rondes puis carrées, certaines possédant un vestibule. Deux maisons ont été reconstituées. Il y avait là plus de 2000 habitants répartis sur 24 hectares. Les réunions, décisions avaient lieu sur une place centrale. En bas du village, une rigole amenait l’eau vers l’établissement de bains. L’eau était chauffée et les gens devaient passer par une petite ouverture surmontée d’un linteau en pierre sculptée (pedra formosa) pour atteindre la pièce chaude.

Village de Citania de Briteiros
HISTOIRE
« Tout Portugais a toujours au fond de lui-même une certaine nostalgie de la grandeur d’hier » Fernando Pessoa
Période romaine (2ème ; 3ème siècle après JC)
Evora
La ville a traversé les siècles avec l’histoire qui s’inscrit à chaque instant dans les pierres : Praça do Giraldo avec ses arcades, son église XVII et la fontaine – Temple romain avec ses colonnes corinthiennes et son jardin ombragé à l’arrière – Palacio Duques de Cadaval de style mudejar, converti en restaurant où nous dégustons le plat traditionnel de morue : « mijas de bacalfran » ; la porte est arabo-andalouse et la cour fleurie de bougainvillées multicolores – Cathédrale de façade romano-gothique ; du clocher, on peut apercevoir toute la ville – Université magnifique fondée en 1551, avec ses nombreuses salles décorées d’azulejos bleus ; cette institution moderne prépare 36 licences, 76 masters et 31 doctorats – retour par les fortifications ouest où nous croisons l’aqueduc.

Evora, au coeur de l’Alentejo. Colonnes du temple romain
Conimbriga
Situé un peu au sud de Coïmbra, ce site romain célèbre a été construit au tout début de notre ère et redécouvert au début du 20ème siècle. Nous déambulons dans l’ancienne ville sur des allées pavées de céramique colorée au milieu de riches maisons. On peut reconnaître la salle à manger, la cuisine, le patio, les bains, etc. La Casas dos Cantaber et dos Repuchos sont remarquables de conservation et sont recouvertes. Plus loin, on rejoint le forum, les thermes avec la piscine, l’aqueduc qui acheminait l’eau dans la ville. A la fin, un petit musée évoque la vie et les objets des habitants de l’époque : sculptures, outils, religion, etc.

La ville romaine de Conimbriga
Période arabe : Influence beaucoup plus limitée qu’en Andalousie

Evora. Le Palacio Duques de Cadaval de style mudejar
Le Palacio Duques de Cadaval de style mudejar, a été converti en restaurant où nous dégustons le plat traditionnel de morue : « mijas de bacalfran » ; la porte est arabo-andalouse et la cour fleurie de bougainvillées multicolores.
Moyen âge
Plus tard, au moyen Age, ont fleuri les châteaux, les abbayes romanes et gothique, orgueil de toute la chrétienté.
Castelo Branco
Nous visitons le « jardin do paco episcopal ». Datant du 18ème siècle, il a été rénové en 2003. Il comprend des parterres bordés de haies de buis, des statues de l’histoire portugaise, des pots de géraniums, des azulejos bleus. Il fait chaud, nous cherchons l’ombre.
Almourol. Au sud de Tomar, le château de contes de fées où on imagine les combats de chevaliers, apparaît sur une île du Tage.

Le château d’Almourol sur un île du Tage
Bragança
C’est une ville de passage vers Zamora (Espagne) par l’A4. Les rues aux maisons encore délabrées montent vers la citadelle. Le château est présent dans ses fortifications qui abritent tout un petit village. A l’entrée, les tilleuls dégagent un parfum enivrant. Au centre, trône la plus vieille salle de réunion du Portugal. Le chemin de ronde permet de découvrir la montagne alentour. Dans la vieille ville, la cathédrale est très soignée. L’intérieur est couvert d’azulejos. La musique est apaisante.

La cité médiévale de Bragança et son château entourés de fortifications
Renaissance et période manuéline
L’architecture a évolué au cours des siècles, enrichie par les apports du gothique tardif, de la Renaissance italienne et de l’art baroque. Elle conduira à l’art manuélin à la fin du XVème siècle sous le règne de Dom Manuel, avec la liberté de ses formes et sa profusion ornementale
Evora
Université magnifique fondée en 1551, avec ses nombreuses salles décorées d’azulejos bleus ; cette institution moderne prépare 36 licences, 76 masters et 31 doctorats
Coïmbra
L’université possède des bâtiments somptueux. Dans la cour, les étudiants en uniforme se prêtent au jeu des photos. Nous longeons les différents bâtiments dédiés aux lettres, médecine, sciences, mathématique, botanique
Trilogie des monastères classés au patrimoine de l’UNESCO :
Tomar
visiter le » Couvento de Cristo ». Situé en haut de la colline, près du château, il forme un ensemble remarquable classé au Patrimoine mondial. Sa construction s’étale du XIIème au XVIème siècle. C’est un dédale immense de cloîtres (pas moins de 7 !), de salles, de couloirs, églises, chapelles, cuisine, réfectoire, jardins et cours. On y retrouve les styles romans, gothiques et manuélins (décorations chargées mais fascinantes avec mats de bateaux ornés de nombreux motifs complexes).

Le monastère de Tomar
Alcobaça
Il déploie sa longue façade autour de l’églises la plus vaste du Portugal : une nef et deux transepts très hauts avec croisées d’ogives gothiques. Ils renferment les tombeaux sculptés de marbre du roi Dom Pedro et de son amante Dona Inès de Castro (qui fut assassinée par le père !). L’abbaye comporte des salles et cloîtres somptueux avec colonnettes fines jumelées et arcs en croisées d’ogives. Cuisine, escaliers, réfectoire, cheminée monumentale, tout est immense et élégant.

Le monastère d’Alcobaça
Batalha
Nous découvrons l’envergure de l’ensemble et les envolées gothiques depuis la route en arrivant : flèches, arc-boutants, fenêtres flamboyantes.
Ce monastère célèbre la victoire des Portugais contre les Espagnols. Il comprend une église bordée de dentelles dont la voûte s’élève à 32,5 m. Les travaux se sont étalés entre la fin du 14ème et la fin du 15ème siècle, avec des vitraux du 16ème siècle. Le roi Jean Ier, fondateur et sa femme y reposent. A l’arrière, on découvre le splendide cloître royal autour d’un jardin peuplé de topiaires. Le soleil joue à travers la broderie des arcades de style manuélin : colonnes ornées de perles et d’écailles. C’est la paix si on fait abstraction des touristes du monde entier. Un deuxième cloître plus isolé nous invite davantage à la méditation.

Le monastère de Batalha
AZULEJOS Azulejos dans la gare de Porto
« Le Portugal est le royaume de la terre vernissée. Si sobre en Andalousie, l’azulejo ose au Portugal des mauves hardis, des jaunes stridents, des scènes de légende, des portraits, des poèmes du paysage. L’histoire lusitanienne se lit, grâce aux azulejos , en plein air » Paul Morand.
DES VILLES AU RICHE PATRIMOINE
La plupart des villes recèlent de trésors architecturaux, de curiosités historiques, de jardins multicolores, de surprises culinaires. On s’y sent bien. Les découvrir est un plaisir toujours renouvelé.
Miranda do Douro
Porte du Portugal en venant de Zamora par la ZA 324, cette ville médiévale domine un lacet du fleuve Douro. Les portes permettent d’accéder aux vieilles rues bien entretenues. La petite place centrale est décorée de brouettes peintes et fleuries. ! Autour, de beaux monuments indiquent la richesse du patrimoine : petite église avec clocher plat, cathédrale aux deux clochers caractéristiques couverts de tuiles. Elle était le centre d’un évêché jusqu’en 1762. Elle est aussi un point de confluence avec la rivière Sabord au bord de laquelle sont aménagés des chemins et des jardins permettant le passage des promeneurs. On y trouve une ancienne pompe à godets permettant aux hommes de remonter l’eau de la rivière. La route excellente qui revient vers le centre du pays (Mogadouro) traverse de nombreuses plantations de vignes, amandiers et oliviers. Le paysage fait penser à un « Causse cultivé ».

la cathédrale de Miranda do Douro est ses fortifications
Guimarâes
Située au cœur d’une région urbanisée, c’est la première capitale du Portugal. C’est ici que la Comtesse veuve Mumadona fait édifier le Mosteiro de Santa Maria et un château au 10ème siècle pour se protéger des invasions du nord (Normands) et du sud (Musulmans). Au 12ème Afonso Henriques devient premier roi du Portugal après avoir remporté la bataille de S. Mamede qui l’opposa à sa mère Teresa de Leon (Espagne).
Les monuments sont riches et nombreux. Parmi eux, on peut citer le Castelo (11ème siècle), l’Igreja S. Miguel, petite église romane où Afonso Henriques aurait été baptisé. Le Pacos dos Duques de Bragança (15ème) est un palais prestigieux dont les vastes salles abritent des œuvres de valeur et des objets d’époque : mobilier, tapisseries, tapis orientaux, faïences de Chine, etc.
La vieille ville possède un dédale de vieilles rues et places avec la rue Santa Maria, la place Sâo Tiago, l’église de Oliveira sur la place du même nom et son plier Salado, le musée Alberto Sampaio riche en objets sacrés, peintures, sculptures et son cloître roman très reposant, la place du Toural aux façades ciselés, et la plateforme des arts.

Salle du Pacos dos Duques, Guimaraes
Coïmbra
On remonte la rue Ferreira Borges (que de boutiques !) pour arriver à l’église Santa Cruz, construite en 1131 et reconstruite au 16ème siècle. On peut admirer l’église et l’orgue multicolore. La sacristie est grandiose avec des azulejos couvrant entièrement les murs. Le cloître magnifique dégage une impression de calme et de sérénité. Il possède des voûtes de style manuélin mais dépouillé et quelques chapelles dont celle de la nativité.
La Sé Velha (vieille cathédrale) se dresse sur une ancienne église wisighotique. Elle a été commencée en 1167 dès la reconquête sous les auspices du premier roi du Portugal Afonso Henriques. De style roman, elle possède des décors d’influence islamique sur l’entrée principale. La porte de gauche, de style renaissance, est l’œuvre de Jean de Rohan avec un beau médaillon dédié à la Vierge et l’Enfant. A l’intérieur, les murs sont couverts d’azulejos de style mudejar sévillan (16ème). Les voûtes, chapiteaux et piliers sont magnifiques. Le cloître est une œuvre exceptionnelle de la première période gothique (à partir de 1218) initié par Afonso II.
Piliers, voûtes et patio donnent une atmosphère délicieuse.
L’université possède des bâtiments somptueux. Dans la cour, les étudiants en uniforme se prêtent au jeu des photos. Nous longeons les différents bâtiments dédiés aux lettres, médecine, sciences, mathématiques, botanique pour nous reposer et lire dans le jardin botanique.

Etudiantes de l’université, Coimbra
Porto
Grande ville et métropole de plus d’un million d’habitants. Depuis le camping de Villa Nova de Gaïa, nous avons trois quarts d’heure en bus. Nous passons sur le pont métallique Luis Ier, qui ressemble à une tour Eiffel horizontale et découvrons la vue grandiose sur le fleuve Douro qui sépare les villes. La lumière du matin baigne les façades multicolores échelonnées sur les collines. Une foule du dimanche déambule au milieu des danseurs, musiciens et mimes déguisés. Les stands protégés par des parasols blancs abritent des vendeurs et leurs babioles. L’ambiance de kermesse ou de fête foraine nous incite à nous éloigner vers des rues plus calmes.
De nombreuses façades sont couvertes d’azulejos et nous sommes comblés dans la gare du nord où de grands panneaux retracent les scènes de la vie quotidienne passée des Portugais.
La cathédrale de style roman a été construite à partir du 12ème siècle. Le plus intéressant est son cloître gothique attenant. Colonnes et voûtes sont couvertes d’azulejos bleus magnifiques.

Les quais animés de Porto, au bord du fleuve Douro
Viana do Castelo
Les plages parsemées de très beaux galets sont situées côté rive gauche de la rivière Lima. Les nombreux promeneurs marchent sur le sable. Pour atteindre la ville on prend le bateau-bus. La ville pittoresque au riche passé maritime possède des rues étroites et des maisons décorées de nombreux azulejos multicolores. Les vendeuses de poissons sont installées avec leur chariot au coin des rues. De beaux monuments valent la peine d’être visités : le musée des Arts Décoratifs situé dans une demeure du 18ème siècle possède une belle collection de faïences, vaisselles, mobilier, azulejos portugais ; le musée des costumes ; l’église de la Miséricorde, près de la fontaine monumentale place de la République. Son intérieur baroque et couvert d’azulejos bleus est très riche. Des peintures de la Nativité et de la Cène viennent éclairer l’ensemble qui est exceptionnel pour une entrée de 1€ ! Les gardiens restent modestes lorsqu’on leur dit que c’est une pure merveille.

Place de la république, Viana do Castelo

LISTE DES CAMPINGS UTILISES